














Il n’y a pas si longtemps, souvenez vous, les poubelles de nos grands-parents, quand il y en avait dans la souillarde ou dans le rabost, ne contenaient pas grand chose. Car la société de consommation n’avait pas encore imposé ses dogmes et tout ou presque était recyclé.
Commençons par les épluchures de légumes et les coquilles d’œuf qui retournaient au potager et au poulailler. Evoquons ensuite le cas des boissons. En précisant bien entendu qu’à l’époque, mis à part le goût de la limonade au moment des foins et celui du sirop de framboise à l’automne, l’eau de la pile ou du robinet constituait encore la boisson principale des enfants. Loin, bien loin de ces sodas précolombiens estampillés yankees qui leur servent bien souvent désormais de breuvage universel. Autre boisson, le vin tiré au tonneau dans la cave ou acheté, tout comme le lait, en bouteilles consignées. Lesquelles étaient stockées rigoureusement sous l’escalier avant d’être ramenées chez l’épicier dans le panier de la ménagère.
Trop d’emballages inutiles autour des aliments
Quant aux cartons et autres emballages plastiques qui forment désormais plusieurs couches autour de l’aliment à consommer, et bien il n’en existait pratiquement pas. Et l’on récupérait les rares boites en fer blanc pour ranger vis, boutons, et autres épingles à nourrice. Il faut dire que le frigidaire n’avait pas encore fait son apparition et que la conservation des aliments ne pouvait excéder quelques jours, voire quelques heures. D’où la gestion à flux tendu des rares emballages et la nécessaire proximité du commerçant. Les temps ont bien sûr évolués avec des notions d’hygiène bien évidemment indispensables à la sécurité alimentaire. Cependant la quantité d’emballages utilisée de nos jours en France est trop importante. 90 milliards, de boites, de cartons, de bouteilles, de sacs seraient jetés chaque année, soit 4.4 millions de tonnes d’emballages. Ce qui représente 23 % du contenu de nos poubelles et 75 kilos de déchets par an et par habitant.
Privilégier le service à la coupe chez le détaillant
D’où le nécessaire retour à ces pratiques que plébiscitaient nos anciens avec le service à la coupe pour le fromage ou la viande chez notre détaillant. Ou encore le bon vieux cabas pour transporter les fruits qui se conserveront d’ailleurs beaucoup mieux s’ils ne sont pas conditionnés dans des emballages plastique. On peut également préférer aux portions individuelles souvent onéreuses les packs familiaux. Et limiter l’utilisation des produits d’entretiens jetables comme les lingettes alors qu’un coup d’éponge fait tout aussi bien l’affaire. Ou encore préférer la savonnette au gel douche, ce qui va représenter 75 % d’économie. Et puis, bien sûr, à l’approche de Noël, penser aux piles rechargeables. Autant de gestes simples qui peuvent permettre de réaliser quelques économies. Pour que, près du sapin, la hotte du Père Noël puisse être un peu mieux garnie.